New age


Le New Age (ou nouvel-âge) est un courant  occidental des xxe et xxie siècles, caractérisé par une approche individuelle et éclectique de la spiritualité.
Défini par certains sociologues comme un « bricolage » syncrétique de pratiques et de croyances, ce courant sert de catégorie pour un ensemble hétéroclite d’auteurs indépendants et de mouvements dont la vocation commune est de transformer les individus par l’éveil spirituel et par voie de conséquence changer l’humanité.
Ce mouvement est répandu aux États-Unis et dans les autres pays occidentaux.

Considéré comme une tentative de « réenchantement du monde » face à la crise des idéologies et au refus de la croissance industrielle et du consumérisme, le New Age fait partie du phénomène global des nouveaux mouvements religieux nés à partir des années 1960, tout en se fondant sur des éléments doctrinaux antérieurs, notamment empruntés à la théosophie.

Ce retour à la spiritualité se caractérise par un approfondissement du sentiment religieux ou encore par le sentiment d’une quête intérieure, hors de toute structure historiquement constituée.

Le New Age est-il encore dangereux ?

À l’origine de ce mouvement, il y a quelques ténébreux promoteurs de l’ésotérisme. Ainsi Paul Le Cour, astrologue français, auteur en 1937 de L’Ère du Verseau considéré plus tard comme l’un des textes fondateurs du New Age.
Avant lui, il y eut Hélena Petrovna Blavatski, fondatrice de la Société Théosophique, syncrétisme visant à unifier les ésotérismes orientaux et occidentaux.
Cette femme était une véritable spirite qui vivait des transes et autres états de conscience modifiée.
La mouvance New Age a tenté en vain d’annexer Rudolf Steiner, philosophe occultiste, membre de la Société Théosophique, avant de s’en séparer et de fonder Anthroposophie, un « chemin de connaissance » visant à « restaurer le lien entre l’homme et les mondes spirituels ».
Steiner avait ainsi reconstitué la Trinité en y incluant Lucifer et en expliquant que ce dernier était tour à tour un ange bon et mauvais selon la personne à qui il s’adressait.
Bien que les anthroposophes aient toujours considéré le New Age comme un invraisemblable bric-à-brac, de nombreux « new-agers » en ont adopté les principes en médecine, éducation, agriculture, etc. 
Enfin, il y a un homme comme Benjamin Creme, auteur New Age écossais du XXe siècle, rendu populaire à la suite d’un battage médiatique autour de sa prophétie au sujet de la seconde venue du Christ.
Il disait de lui-même qu’il était le nouveau Jean-Baptiste précurseur du Retour du Christ.
Autant de leaders certes charismatiques, mais également de véritables gourous pratiquant l’occultisme comme une voie normale d’accès à la connaissance.

Le New Age est-il à l’œuvre dans l’Église ?

Le « grand secret » des mouvements gnostiques se vend à présent sur le « marché religieux ».
L’initiation permet d’atteindre une vérité cachée : « Nous sommes la divinité ».
C’est la conscience panthéiste, Dieu n’est plus une personne mais une énergie impersonnelle qui envahit tout ce dont nous faisons partie.

Cette conception se nourrit de la tradition ésotérique millénaire.
L’ésotérisme et l’occultisme ont toujours avancé parallèlement aux religions traditionnelles.
Mais le New Age les rend publics.
D’où la diffusion de discours sur les anges, la cabale, l’alchimie, les apocryphes et la fascination pour la sorcellerie et les religions préchrétiennes.

Comme la théosophie, le New Age met l’accent sur les religions orientales auxquelles elle emprunte les éléments qui l’intéressent le plus, en les décontextualisant de leur cosmos, l’univers d’origine qui leur est propre.

Magie et occultisme à la sauce scientifique

La cosmovision du New Age intègre religions et science.
Elle recourt à un langage pseudo-scientifique et aborde des thèmes spirituels en s’appuyant sur la science, d’où la promotion de toutes ces thérapies alternatives et pseudo thérapies par astrologues, voyants et sorciers qui se cachent derrière des titre obscurs comme « parapsychologue » ou « thérapeute ».

Des catholiques New Age ?

Le défi principal pour les Églises aujourd’hui est la pénétration du New Age dans leur pastorale.
Dans de nombreuses retraites les techniques psychologiques, méditatives, ésotériques remplacent le mot Dieu.
De nombreux chrétiens, fascinés par des auteurs comme Paolo Coelho ou Bryan Weiss ont commencé, sans le vouloir, à modifier les fondamentaux de la foi.

Jean Paul II dans son discours au troisième groupe d’évêques américains en visite ad limina apostolorum le 28 mai 1993 met en garde contre les « éléments très ambigus, incompatibles avec la foi chrétienne » promus par ces mouvements.

En effet, la Révélation y a peu d’importance ; on arrive à Dieu par la connaissance et l’expérience, basées sur des éléments de la spiritualité orientale et des techniques psychologiques.
La doctrine est souvent relativisée au profit d’une vague vision du monde, s’exprimant par un système de mythes et symboles revêtus de langage religieux.
Leur conception panthéiste de Dieu est incompatible avec les Saintes Écritures et la Tradition chrétienne, nous ne sommes plus responsables de nos actions devant
Dieu mais avons un devoir envers le cosmos, ce qui déforme le concept de péché et la nécessité du salut qui passe par le Christ.

Qu’est-ce que le New Age ?

Le New Age n’est rien d’autre qu’un retour aux anciennes idées gnostiques.
A proprement parlé, le Gnosticisme a d’abord été un mouvement religieux ésotérique dans les premiers siècles de notre ère qui a rivalisé avec le Christianisme.
Il propose une initiation à des vérités secrètes.
Seuls certains « élus » peuvent recevoir ces connaissances.

Le gnostique est celui qui possède la gnosis («  connaissance » en grec) – une connaissance secrète mystique capable de faire se rejoindre le mystère humain avec le mystère divin.
Les gnostiques, comme le dit Jean-Paul II (Cf « Entrez dans l’Espérance »), détournent la parole de Dieu « au nom d’une connaissance profonde de Dieu ».

Le New Age, comme jadis le gnosticisme, propose une spiritualité alternative en marge du Christianisme.