Etoile de Vega


, également appelée Alpha Lyrae (α Lyrae / α Lyr) selon la désignation de Bayer, est l’étoile la plus brillante de la de la .
Vue depuis la Terre, il s’agit de la cinquième étoile la plus brillante du ciel, la deuxième de l’hémisphère nord juste après Arcturus.
C’est une étoile relativement proche du Soleil, à 25,04 années-lumière de celui-ci.
C’est aussi, par sa luminosité intrinsèque, l’une des étoiles les plus brillantes du voisinage solaire, avec Arcturus et Sirius.

Véga dans l’histoire de l’observation

L’astrophotographie, c’est-à-dire la photographie des objets célestes, fut créée en 1840 lorsque John William Draper prit une image de la Lune à l’aide d’un daguerréotype.
Le 17 juillet 1850, Véga devint la première étoile autre que le Soleil à être photographiée.
Elle le fut au Harvard College Observatory, également par un daguerréotype.

Draper utilisa Véga en août 1872 afin de prendre la première image d’un spectre électromagnétique et il fut le premier à montrer la présence de raies d’absorption dans le spectre d’une étoile, contredisant ainsi l’affirmation célèbre d’Auguste Comte selon laquelle la composition chimique des étoiles était à jamais inaccessible (de telles raies avaient déjà été observées dans le spectre solaire depuis 1859 et les travaux de Robert Bunsen et Gustav Kirchhoff).
En 1879, William Huggins utilisa des images du spectre de Véga et d’autres étoiles similaires pour identifier douze « raies très grosses » qui étaient communes parmi ce type stellaire.
Elles furent par la suite identifiées comme des raies des séries de Balmer de l’hydrogène

Abondance métallique

Les astronomes désignent sous le terme métal tout élément de masse atomique plus grande que celle de l’hélium.
La métallicité de la photosphère de Véga est de −0,5 : c’est-à-dire que son abondance en métaux est de seulement de 32 % celle de l’atmosphère du Soleil. À titre de comparaison, Sirius, une étoile similaire à Véga a une abondance métallique 3 fois supérieure au Soleil. Le Soleil a une proportion d’éléments plus lourds que l’hélium d’environ ZSol = 0,0172 ± 0,002; cette proportion est donc de 0,55 % (ZVéga = 0,005 5) dans la photosphère de Véga.

La métallicité de Véga est inhabituellement faible : Véga est une étoile de type Lambda Bootis.
Cependant, la raison de l’existence d’étoiles chimiquement particulières de type A0-F0 est incertaine.

Cette anomalie pourrait être due à un phénomène diffusif ou à une perte de masse, bien que des modèles stellaires montrent que cela ne devrait se produire que vers la fin de la combustion de l’hydrogène par l’étoile.
Une autre hypothèse est que l’étoile se soit formée à partir d’un milieu interstellaire inhabituellement pauvre en métaux.

Le rapport de la quantité d’hélium sur celle d’hydrogène est de 0,030 ± 0,005 pour Véga, soit environ 40 % plus faible que pour le Soleil. Cette différence pourrait être due à l’absence de zone de convection de l’hélium près de la surface. Les transferts d’énergie s’effectuent par un processus radiatif, qui serait à l’origine de la faible abondance par l’intermédiaire de phénomènes diffusifs.

Hypothèse d’un système planétaire

Des observations du télescope James Clerk Maxwell de 1997 ont montré une région centrale brillante élongée qui atteint un maximum d’intensité à 9″ (70 UA) au nord-est de Véga.
Cette perturbation serait due soit à une perturbation du disque de poussières par une planète extrasolaire, soit à un objet en orbite entouré de poussière.
Cependant, des images des télescopes Keck ont exclu la présence d’un compagnon de magnitude supérieure ou égale à 16, ce qui correspondrait à un corps de masse supérieure à 12 fois la masse jovienne.
Les astronomes du Joint Astronomy
Centre à Hawaii et à UCLA ont suggéré que l’image indique la présence d’un système planétaire en formation.

Déterminer la nature de la planète est difficile. Un article de 2002 émet l’hypothèse que ces accumulations de poussières sont causées par une planète de masse similaire à celle de Jupiter sur une orbite excentrique.
La poussière se concentrerait sur des orbites en résonance dite de « moyen mouvement » avec cette planète.

En 2003, il fut suggéré que ces accumulations seraient causées par une planète de masse similaire à Neptune migrant de 40 à 65 UA sur une période de 56 millions d’années.

Cette orbite serait suffisamment grande pour permettre la formation de planètes telluriques proches de Véga.
La migration de cette planète ne serait possible qu’en cas d’interactions gravitationnelles avec une seconde planète plus massive située sur une orbite plus rapprochée.

En utilisant un coronographe sur le télescope Subaru à Hawaii en 2005, les astronomes furent capables de restreindre les planètes possibles autour de Véga à celles de masse inférieure à 5 à 10 fois la masse jovienne.
Bien qu’aucune planète n’ait encore été observée autour de Véga, leur présence ne peut être exclue. Il pourrait y avoir des petites planètes telluriques en orbite proche autour de Véga.
L’inclinaison des orbites planétaires autour de Véga est probablement très proche de celle du plan équatorial de l’étoile.
Pour un observateur situé sur une hypothétique planète autour de Véga, le Soleil apparaîtrait comme une étoile terne de magnitude 4,3 dans la constellation de la Colombe.

Mythologie des étoiles la Lyre , étoile de Vega

Dans la mythologie grecque antique, cette étoile est la harpe de la muse inventée par Hermès et donnée à Apollon pour le dédommager du vol. Apollon l’a donné à Orphée et, à sa mort, Zeus a transformé la lyre en constellation. Vega représente le manche de la harpe.

Dans la mythologie chinoise, il y a une histoire d’amour à propos de Qi Xi, dans laquelle Niu Lang (Altair) et ses deux fils (β et γ Aquila) sont séparés de leur mère, Zhinu (Vega), qui vit au bord de la rivière à l’autre extrême . , la voie Lactée. Cependant, chaque année, le dix-septième jour du calendrier lunaire chinois, il y aura un pont, afin que Niu Lang et Zhi Nu puissent se remettre ensemble en un rien de temps.

Le nom Wega (plus tard Vega) vient de la translittération du mot arabe wāqi, qui signifie «tomber» ou «atterrir».

Véga : l’étoile à comètes ?

Autour de Véga circulent des débris chauds, résidus de l’évaporation de comètes et de collisions entre astéroïdes.
Leur étude révèle la nature du disque qui entoure l’étoile, dont seule la partie la plus lointaine était connue jusqu’à présent.
Cette détection constitue aussi une première en interférométrie optique. Une équipe internationale a détecté, pour la première fois, la présence d’un faible flux infrarouge dans l’environnement proche de Véga .
Cette lumière est 78 fois moins importante que celle de l’étoile (aux longueurs d’onde d’observation, comprises entre 2 et 2.5 micromètres). L’interprétation la plus vraisemblable est que Véga est entourée de particules chauffées par l’étoile jusqu’à des températures avoisinant les 1300°C.
Le fait que Véga soit entourée d’un disque de poussières est connu depuis que le satellite IRAS a découvert qu’elle émettait bien plus de lumière qu’elle ne devrait dans l’infrarouge lointain.
Il s’avère que ce rayonnement est dû à l’existence d’un anneau de particules produites par les collisions multiples entre des corps plus importants (comme ceux de la ceinture de Kuiper dans le système solaire). 

Un éclaireur venu de Véga

Oumuamua ressemblerait donc à une sorte de gros cigare de quelques centaines de mètres de long, environ cinq fois plus long que large (ou peut-être une sorte de pancake, tout le monde n’est pas d’accord sur ce point), tournant sur lui-même en huit heures environ.
Sa composition révèle des roches riches en métaux, probablement de la glace, mais aussi, en surface, des molécules organiques, les tholines (dont on reparlera plus loin).
A première vue, ces caractéristiques ne diffèrent pas de celles des astéroïdes comme on en trouve des millions dans le Système Solaire, s’écrasant parfois sur la Lune, la Terre ou d’autres planètes.

Mais l’étonnement des astronomes vient de la vitesse et de la trajectoire de 1I/2017 U1.
En effet, sa vitesse élevée montre que l’objet n’est pas en orbite autour du soleil (comme le sont les comètes et les astéroïdes ordinaires), mais qu’il provient de l’extérieur du Système Solaire, d’un système planétaire lointain, peut-être dans la direction de l’étoile Véga.
Cela n’a l’air de rien, mais, il y a trois ans, l’humanité a observé pour la première fois un rocher d’origine extra-solaire!

Encore plus étonnant: au lieu de présenter une trajectoire purement hyperbolique comme il aurait dû sous la seule influence de l’attraction solaire, Oumuamua a révélé une légère accélération due à une mystérieuse force autre que la gravitation.
Quelle est la nature de cette action mécanique?
On pense bien sûr à la fameuse «Force» de Star Wars!
Mais l’hypothèse la plus probable, plutôt terre-à-terre, se base sur un phénomène d’action et réaction due à un dégazage.
A l’instar d’une comète, l’astéroïde aurait émis des gaz vers l’arrière, qui, comme pour l’avion à réaction ou la fusée, l’aurait poussé vers l’avant.